Idris Khan
After Maude 13 Years, 2025
Œuvre d’art
Idris Khan
After Maude 13 Years, 2025
Papier, acier and acrylique / Paper, steel and acrylic
Pile / Stack : 395 x 20 x 25 cm (154 3/8 x 7 7/8 x 9 7/8 in.) Base / Pedestal : 60 x 50 x 4 cm (23 5/8 x 19 3/4 x 1 5/8 in.)

« After Maude 13 Years » est une réflexion monumentale sur la mémoire, le temps et la prolifération écrasante des images à l’ère numérique. Composée de 4 000 feuilles de papier – soit toutes les images que Khan a réalisé de sa fille au cours des 13 premières années de sa vie – cette sculpture fait écho à une précédente œuvre « My Mother » datée de 2019, qui réunissait toutes les photographies imprimées que Khan possédait de sa défunte mère et qui avaient été prises au cours de sa vie (environ 360). Cette vaste archive marque un point poignant de changement et de réflexion dans le parcours de Maude, de l’enfance à la jeune femme, capturant un moment de transformation qui fait le lien entre l’innocence et la maturité. L’augmentation stupéfiante de la quantité d’images entre ces deux œuvres met en évidence l’érosion du caractère sacré de la photographie, alors que la technologie sature les récits personnels à l’excès. À travers la superposition dense des souvenirs, Khan nous met au défi de faire face à l’effondrement du sens lorsque les fragments de la vie sont inlassablement documentés et superposés, en se demandant si l’abondance des moments capturés ne finit pas par obscurcir l’essence de l’expérience.


“After Maude 13 Years” by Idris Khan is a monumental reflection on memory, time, and the overwhelming proliferation of images in the digital age. Comprising 4,000 sheets of paper—each signifying every time Khan has photographed his daughter in the first 13 years of her life—the sculpture echoes his 2019 work My Mother, which consisted of every printed photograph Khan had of his late mother taken in her lifetime (around 360). This vast archive marks a poignant point of change and reflection in Maude’s journey from childhood to young womanhood, capturing a transformative moment that bridges innocence and maturity. The staggering increase in image quantity between these two works highlights the erosion of photographic sanctity, as technology saturates personal narratives with excess. Through the dense layering of memories, Khan challenges us to confront the collapse of meaning when life’s fragments are relentlessly documented and overlaid, questioning whether the abundance of captured moments ultimately obscures the essence of experience.