Valentin Carron
L’homme et l’enfant, 2023
Artwork
Valentin Carron
L’homme et l’enfant, 2023
Fonte d’aluminium peinte / Painted aluminium cast
225 x 137 x 55,8 cm (88,58 x 53,94 x 21,97 in.)

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Valentin Carron // Art Basel 2023

L’homme et l’enfant s’inscrit dans la lignée d’une série d’œuvres amorcée en 2021 par Valentin Carron et qui marque un retour à la sculpture figurative. L’artiste modèle de petits formats en pâte polymère qu’il cuit, peint et scanne en trois dimensions. Il en transforme ensuite l’échelle et les matériaux, depuis la miniature jusqu’à l’échelle humaine, ou la sculpture monumentale. La fonte d’aluminium conserve ici le geste de la main sur la matière première, et une fluidité qui contraste avec la dureté du matériau et les couleurs franches.
Carron explore un thème peu développé dans la sculpture européenne: la figure d’un homme et son enfant, main dans la main. Pour l’artiste, il s’agit ici d’explorer les manières de représenter la relation à l’autre: “Pour cette oeuvre, j’ai juste voulu faire un enfant avec un adulte, main dans la main, c’est un vécu que j’ai avec mes propres enfants. C’est une manière de parler d’un autre rapport à la famille. Avec les enfants c’est un lien affectif qui est autre. Il y a un amour naturel qui va de soi. Ils sont justes, il n’y a pas de barrières ”. Dans une forme simple, pleine d’humour et de tendresse, et quelque soit le côté d’où l’on se positionne, les personnages sont figés dans un instant: les jambes prises dans l’élan de leur marche en avant, le visage étonné, chacun attiré dans une direction différente, mais avec une main restant en trait d’union.

L’homme et l’enfant is part of a series of works Valentin Carron began in 2021, marking a return to figurative sculpture. The artist modeled small formats in polymer dough, before firing, painting and scanning them in three dimensions. He then transforms the scale and materials, from miniature to either human-scale or monumental. Even when blown up to large scale, the cast aluminum retains the imprint of the hand molding the initial material, with a fluidity which contrasts with the hardness of the material and the bold colors.
Carron explores a little developed theme in European sculpture: the figure of a man and his child, hand in hand. The artist explores ways of representing relationships with others: “For this work, I just wanted to make a child with an adult, hand in hand, an experience I have with my own children. It’s a way of talking differently about family relationships. With children, the emotional bond is different. There’s a natural love that feels natural. They’re honest, there have no boundaries.” Carron depicts these characters through simple shapes, with humor and tenderness: visible from all sides, they stand frozen in a single moment, their legs caught in the swing of their steps, their faces surprised, each of them drawn to something different, but connnected by one hand.
“J’ai fait des appropriations et je suis arrivé un peu au bout de ce système. Je mets de moi dedans, mais il y a aussi quelque chose d’un peu fantasmé. C’est peut-être ma vision, mon imaginaire qui domine. Ces sculptures avec des duos de personnages parlent plutôt de la relation. Je l’avais fait déjà avec les animaux, mais là c’est la relation à l’ami, au couple, à l’enfant. C’est explorer la façon dont on peut représenter ces relations. […]
Pour cette oeuvre, j’ai juste voulu faire un enfant avec un adulte, main dans la main, c’est un vécu que j’ai avec mes propres enfants. C’est une manière de parler d’un autre rapport à la famille. Michel Houellebecq dit un truc marrant dans les Particules élémentaires : « Il n’y a pas de familles recomposées il n’y a que des familles décomposées ». Avec les enfants c’est un lien affectif qui est autre. Il y a un amour naturel qui va de soi. Ils sont justes, il n’y a pas de barrières » . Et quand on déplace l’échelle, il y a quelque chose d’intéressant qui se passe, on regarde différemment, on voit tout en plus grand, la vulnérabilité, le mouvement, le côté maladroit. J’aime bien.”
- extrait d’entretiens avec Christian Alandete et Alix de La Chapelle à l’occasion de l’exposition “Bonjour Serpent », Mennour, Paris - 2022