Poète, rockeur et matador anarchiste dans l’Espagne d’après Franco, Alberto Garcia-Alix puise, son inspiration dans son entourage immédiat, « ceux qu’il a devant les yeux ». Auteur d’une fresque poétique et poignante, ce photographe à l’âme de biker s’est forgé, dans les années 1980, un style inimitable en portraiturant ses proches, acteurs déjantés des nuits madrilènes.
Alberto Garcia-Alix, l’occidental, propose les clichés de ses errances à Pékin.
Pékin, destination lointaine, séjour de courte durée, 55 jours, est pour l’artiste une occasion de montrer que persistent, même loin de chez lui, son écriture, son style, sa manière de raconter, d’enregistrer le monde.
Le Pékin d’Alberto Garcia-Alix est majoritairement empreint de sérénité. Fidèle à ses habitudes, le photographe espagnol s’est attaché à installer la lumière et à organiser ses images autour de diagonales et de lignes de forces comme pour composer des « portraits » graphiques de la ville : fragments d’architectures, portions de gratte-ciel, poteaux et réseaux de télécommunication, arbres dénudés...

Alberto García-Alix est né à León, en 1956. Il vit et travaille à Madrid. Il est l’un des plus grands photographes espagnols et l’un des acteurs majeurs de la force underground, avant-gardiste (1970-1986) qui a contribué à déboulonner les avatars de la dictature franquiste et ses quarante années de censure et de musellement.
Une exposition personnelle lui a été consacrée lors de la première édition de PhotoEspaña, en 1998. Il a reçu le Prix National de la Photographie du Ministère de la Culture en 1999 et a reçu le Prix PHotoEspaña en 2012. Les Rencontres d’Arles lui ont consacré une rétrospective en 2007. En 2009, il a présenté une grande exposition au Musée du Centre National d’Art Reina Sofía, ainsi qu’au Centre Ullens à Pékin et à la Maison de la Photographie à Moscou. Récemment, la Maison Européenne de la Photographie montrait une rétrospective de son travail, en 2014-2015, tout comme la Photographers ‘Gallery de Londres, le Musée d’Art Contemporain de León et la Tabacalera Promoción del Arte à Madrid.
Son travail est présent dans de grandes collections internationales telles que le Musée du Centre National d’Art Reina Sofía (Espagne); le Fonds National d’Art Contemporain (France) ou Deutsche Börse (Allemagne).
Alberto García-Alix combine son activité photographique avec celle d’éditeur, en tant que fondateur du magazine culturel “El Canto de la Crecimiento” (1989 à 1997), et plus récemment co-fondateur de la maison d’édition Cabeza de Chorlito, avec Frédérique Bangerter, sous scellés celui qui a publié certaines de ses créations les plus récentes: The Paradise of Believers (2011); Diaporamas (2012); MOTO (2015) et Motorcycle Family Circus (2016).
































Poet, rocker, and anarchist matador in post-Franco Spain, Alberto Garcia-Alix draws his inspiration from his immediate entourage, “the people before his very eyes”. He is the author of a poignant and poetic cycle. With his biker’s spirit, this photographer carved out an inimitable style for himself in the 80s, making portraits of those close to him: the eccentric actors of nocturnal Madrid.
Alberto Garcia-Alix, the Westerner, gives us photographs taken during his recent wanderings around Beijing.
Beijing: a distant destination; a short trip - 55 days -, and an opportunity to demonstrate that, despite being far from home, his distinct signature and style, his story-telling method and his ways of recording the world remain the same.
The Beijing of Alberto Garcia-Alix is imbued mostly with serenity. Faithful to his wont, the Spanish photographer has sought to orchestrate the light and organise his images based on diagonals and strong lines, as if composing graphic “portraits” of the city. Architectural fragments, pieces of sky-scrapers, telegraph poles and communication networks, trees stripped bare, etc. are all given this treatment.

Alberto García-Alix was born in León in 1956. He lives and works in Madrid. He is one of the greatest Spanish photographers. Alberto García-Alix is one of the key figures of the creative avant-garde underground (1970-1986), which, in Madrid, contributed to ousting the avatars of the Franco dictatorship and its forty years of censorship and muzzled silence. He was exhibited in a solo exhibition at the first edition of PhotoEspaña, in 1998. He received the National Photography Award from the Spanish Ministry of Culture in 1999, and was awarded the PHotoEspaña Prize in 2012. The Rencontres d’Arles dedicated a retrospective to his work in 2007. In 2009 he presented a retrospective exhibition at the Reina Sofía National Art Center Museum as well as at the Ullens Center in Beijing and at the Maison de la Photographie in Moscow. Recently a retrospective of his work was organized at the Maison Européenne de la Photographie in Paris, open in 2014-2015. He also had a solo show at the Photographers’ Gallery in London, and at the Museum of Contemporary Art in León and at Tabacalera Promoción del Arte in Madrid.
His work is part of major international collections such as the Reina Sofía National Art Center Museum (Spain); Fonds Nationales d’Art Contemporain (France) or Deutsche Börse (Germany), among others.
García-Alix has combined his photographic activity with that of editor, being founder of the cultural magazine “El Canto de la Crecimiento” (1989 to 1997), and more recently co-founder of Cabeza de Chorlito publishing house, together with Frédérique Bangerter, under seal the one who has published some of his most recent creations: The Paradise of Believers (2011); Diaporamas (2012); MOTO (2015) and Motorcycle Family Circus (2016).